Conseil de PRO - Alimentation des vaches taries 10 conseils pour prévenir les problèmes
C’est par le respect de certaines conditions que passe le maintien d’une production en quantité et qualité - tout en respectant la santé des vaches et leur longévité. Conseils du Btpl pour l'alimentation des vaches taries.
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Un état de 3,5 est souhaité pour bien tarir une vache. (© DR) |
1. Tarir des vaches en bon état corporel
La ration de tarissement est uniquement une ration d’entretien et ne doit pas servir à « remettre une vache maigre en état ». Un état de 3.5 est souhaité (cf photo). Trop d’état limite l’ingestion en début de lactation, favorise les cétoses, les non délivrances et les oedèmes. Il n’est pas raisonnable de faire prendre de plus de 0.5 points d’état pendant la phase tarie. Si les vaches sont trop maigres au tarissement c’est la ration des vaches en production qui doit être revue
2. Pas de diète totale et traumatisante le jour du tarissement :
Pour les fortes laitières, supprimer les concentrés 8 jours avant la date de tarissement prévue pour favoriser la baisse de la production. Passer la vache directement à l’alimentation des taries avec eau et foin ou paille à volonté
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3. Séparer les vaches taries des laitières
Pour mieux maîtriser leur alimentation et prévenir les problèmes de fièvres de lait et d’œdèmes de la mamelle dus à une alimentation inadaptée aux taries, séparer les taries des laitières.
4. Couvrir sans excès les besoins des vaches taries :
Viser une ration totale à 0,70 - 0,75 Ufl, 80 à 85 g de Pdin & Pdie ou 12 % de Mat, 4 g de calcium et 3,5 g de phosphore par kg de matière sèche.
o Ufl/Jour : de 7.5 (début de tarissement) à 9 (fin de tarissement)
o Pdi/Jour : 630 gr
o Phosphore absorbable/jour : 17 gr
o Calcium absorbable/jour : 23 gr
o Magnésium absorbable/jour : 3,3 gr
o Vitamine A : 5000 UI par Kg matière sèche
o Vit D3 : 1000 UI par Kg matière sèche
o Vit E : 25 UI par Kg matière sèche
5. Eviter toute suralimentation énergétique ou azotée.
Il faut rationner les fourrages qui ont une valeur énergétique supérieure à 0,8 Ufl/ kg de MS et une valeur azotée supérieure à 15 % de Mat (maïs, pulpes, ensilage d’herbe à volonté, herbe jeune). Les rations riches en azote soluble, à tendance alcaline, favorisent l’apparition de fièvres de lait. Avec des rations trop riches en énergie, ce qui est fréquent si les taries consomment trop de la ration des vaches lactantes : risques de gros veaux et de difficultés au vêlage, risques de mammites au vêlage. Il faut tout de même veiller à augmenter la densité de la ration les 15 derniers jours avant le vêlage. Durant cette période, la vache réduit volontairement sa consommation bien que les besoins nutritionnels s’accroissent en fin de gestation. Un lot de préparation au vêlage pourra être constitué pour répondre aux besoins spécifiques de ces taries.
6. Apporter des fibres, des fibres et encore des fibres :
Aau moins 50 % de la ration sous forme de paille ou de foin afin de :
- maintenir une bonne élasticité de la panse qui retrouvera plus rapidement son volume optimal après vêlage, d’où une meilleure capacité d’ingestion après vêlage. La consommation de foin ou de paille permet de préserver la place de la panse, que le veau a tendance à occuper (risque de déplacement de caillette en début de lactation).
- permettre au foie de se reposer : il sera très sollicité après vêlage en début de lactation.
7. Attention au pâturage
Deux écueils sont à éviter :
- l’herbe jeune de printemps ou les repousses d’automne trop déséquilibrées en azote et énergie. Cette herbe doit être rationnée et complémentée avec du foin ou de la paille.
- le manque d’herbe en été, qui demande là aussi une complémentation en foin.
Dans tous les cas mettre à disposition des pierres à lécher pour complémenter les apports minéraux de l’herbe.
8. Assurer une bonne transition avec la ration des laitières
L’idéal est d’assurer un « fond de cuve du rumen » en distribuant aux taries la même ration que les vaches en lactation, à raison d’une ration vache laitière pour 3 à 4 vaches taries complémentée par un foin fibreux ou de la paille. La transition vers la ration des laitières se fera d’autant mieux. Attention au bicarbonate de sodium qui risque de provoquer de l’œdème sur les fraîches vêlées.
9. Soigner l’alimentation minérale
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10. Raccourcir la durée de tarissement pour les vaches en état correct :
- Vaches infectées, faible niveau de production, trop grasses avec une ration complète, trop maigre : 40 à 60 jours
- Vaches saines, niveau élevé de production, en état suffisant (3,5) : 35 à 40 jours
30 jours est un strict minimum, sinon risque de baisse de production laitière, mauvais colostrum… Les primipares doivent systématique être taries 8 semaines pour assurer leur croissance.
- Attention à la rémanence du produit de tarissement : respecter strictement les délais indiqués sur la notice, notamment en cas de vêlage prématuré. |
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